Questions citoyennes au conseil municipal

Depuis la rentrée scolaire 2021, 12 mouvements de grève ont affecté le fonctionnement des écoles de Chambéry. 11 de ces mouvements portaient sur des revendications nationales ; seul l’un d’entre eux relevait d’une initiative locale. Les accueils périscolaires de l’école maternelle Caffe ont été touchés par 6 de ces mouvements de grève. Pour comparaison, durant l’année scolaire 2020/2021, il y a également eu 12 mouvements de grève dont 6 ont impactés les accueils périscolaires de l’école Caffe.

Depuis deux ans, la crise sanitaire a eu des conséquences très dures sur l’organisation des temps scolaires et périscolaires, renforçant sans doute le ressenti négatif de beaucoup de familles contraintes de s’adapter à la situation. Cette crise et les absences de personnels qu’elle a généré ont touché l’ensemble des écoles chambériennes. Le fonctionnement des accueils périscolaires a été entravé simultanément par trois facteurs : les absences parmi les agents communaux et le personnel de l’Education Nationale testés positifs au COVID et l’impossibilité de prévoir les effectifs d’enfants présents chaque jour.

A ces difficultés se sont ajoutées les obligations des protocoles sanitaires dont les applications pouvaient différer entre le temps scolaire et périscolaire : cette situation implique des moyens supplémentaires et contribue à la tension dans la gestion des personnels. En illustration, certaines écoles ont maintenu des horaires échelonnés sur le temps scolaire (mesure du niveau sanitaire jaune) malgré le retour au cadre sanitaire vert. Cette particularité se répercute sur les temps périscolaires et complexifie le fonctionnement des équipes. Un prochain échange aura lieu avec les inspecteurs de l’Education nationale pour clarifier les consignes qui seront communiquées aux directeurs d’écoles et vérifier la levée des restrictions.

Il faut savoir que la législation prévoit que les agents des services périscolaires - contrairement au personnel de l’Education Nationale - ne sont pas tenus de respecter un délai de prévenance. Ainsi, la collectivité découvre parfois le matin même les absences et donc leurs conséquences éventuelles en termes de fermetures de services.

La gestion des grèves que nous avons connu durant la période de crise sanitaire a donc été d’autant plus complexe et ces mouvements ont encore aggravé la capacité déjà réduite de la Ville à maintenir les accueils ouverts. Ce phénomène a varié selon le niveau de protocole appliqué sur la période (vert, orange, rouge).

Durant tout le temps de la crise, la Ville de Chambéry a adapté les modalités d’accueil des élèves pour répondre au mieux aux préconisations de l’Etat en matière de restrictions, de protection des enfants et des agents.

Conscients des difficultés que peuvent causer ces périodes de grèves pour les parents, les services municipaux travaillent à une solution qui permettra une meilleure gestion de ces épisodes, dans le strict respect du droit de grève.