Questions citoyennes au conseil municipal
Posez vos questions aux élu·es de Chambéry
Changements sur "Légitimité de l'arrêté de non mendicité"
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Mesdames, messieurs, bonjour.
Témoin d'une scène qui m'a beaucoup interpellée, je souhaite questionner la légitimité de l'arrêté municipal de non mendicité sur le territoire de Chambéry.
Deux agentes de la police municipale ont, sous mes yeux, demandé à un sans abri de quitter le coin de trottoir où il était installé, en vertu de cet arrêté municipal. De façon tout à fait polie et cordiale, précisons-le.
Ce monsieur était un habitué du lieu, où il prenait le soleil en sortie d'hiver, et où sa présence ne causait aucun trouble. Il était extrêmement discret, très poli, toujours sobre, n'entravait en aucun cas la circulation des personnes et ne laissait aucune dégradation, aucun déchet derrière lui. C'était donc sa simple présence qui dérangeait, semble-t-il. En aucun cas ce monsieur ne mettait en cause ni la sécurité ni le bien être des habitants.
En comparaison, quelques dizaines de mètres plus loin, des dizaines d'habitants stationnent sur les bandes cyclables de la Rue de la Gare et de l'Avenue du Maréchal Leclerc quotidiennement. Ceux-là mettent en danger la vie de tous les cyclistes, en toute impunité, pour accéder à la gare ou s'acheter des sushis. Ce n'est pas une exagération, j'en suis témoin et victime tous les jours, et je n'ai jamais vu un seul automobiliste verbalisé (quand ce n'est pas une voiture de police qui est stationnée là...).
Ma question est donc celle-ci : la loi est-elle au service de la population, pour lui assurer sécurité, bien-être et bien vivre ensemble, ou au service de quelques bien-pensants pour leur assurer la tranquillité d'esprit de jouir de leurs privilèges sans avoir à se confronter à la misère des autres ? En conséquence, cet arrêté municipal ne pourrait-il pas être supprimé ?
PS : Je suis consciente que la ville de Chambéry met en œuvre des moyens d'accueil des sans-abris. Ces centres comptent-ils assez de places pour tous ? Sont-ils suffisamment accessibles, dans des conditions suffisamment flexibles pour s'adapter à ce public très particulier ? Enfin, certains font peut-être le choix de ne pas se rendre dans ces centres, pour des raisons variées. Qui sommes-nous pour entraver leur liberté de choix ?
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