Questions citoyennes au conseil municipal

Cette question a fait l'objet d'une réponse lors du Conseil Municipal du 6 novembre 2023. La réponse apporté était commune avec une autre question, que vous pouvez retrouver ici.

Grand Verger, Vetrotex, et Covet... Vos questions concernent toutes les deux les grandes mutations de la ville et en particulier sa densification et la place faite aux espaces verts.

La densification de nos villes est un phénomène inéluctable car :

• la demande de logements (avec les équipements et les locaux professionnels qui les accompagnent) n’a jamais été aussi forte (cf les déclarations alarmantes du gouvernement et les alertes du Préfet de la Savoie la semaine dernière. (….).
• la dégradation de la biodiversité et le réchauffement climatique nous obligent à préserver les espaces naturels et agricoles en périphérie des villes et donc d’en contenir l’extension.

Le foncier de notre territoire communal doit donc être considéré comme un bien commun dont nous devons optimiser l’usage.

1. Tout d’abord, en s’assurant que le bâti existant est bien utilisé et pour cela accélérer sa rénovation, lutter contre la vacance, restaurer les bâtiments en péril, lutter contre l’habitat indigne …voir les opérations OPAH RU, ORI, PRU…que nous menons dans tous les quartiers.
2. En rendant possible une offre de logement neufs sur des emprises foncières intra urbaines, non pas, je reprends vos termes, « pour donner raison aux promoteurs » mais pour répondre à un besoin vital de nos concitoyens.

Ce processus est règlementé et s’inscrit dans un temps long, et les projets qui sortent de terre aujourd’hui ont été conçus et validés à partir de règlementations qui datent de plusieurs années (1) et qui donnent des droits à construire selon des règles de densité cadrées.

Vous nous demandez pourquoi avoir attribué ces PC ? et bien parce que ces règles, validées avant Mai 2020, nous obligent à attribuer les PC pour les projets qui s’y conforment.

C’est donc en intervenant très à l’amont sur ces règles que nous pouvons agir sur ces processus qui deviennent quasiment irréversibles une fois validés. Quand elles sont modifiables, nous modifions donc ces règles. Cet exercice de modifications est permanent, il n’est pas très visible pour le grand public mais nous nous efforçons de le partager en ajoutant aux concertations et enquêtes publiques obligatoires, des réunions publiques d’explication et de formation auxquelles vous êtes les bienvenues.

Vous signalez les bâtiments qui s’élèvent actuellement près de la station ESSO sans « aucuns espaces verts » et dont on ne perçoit pas les espaces publics de rencontre. Il s’agit de la Zac VETROTEX. Il est vrai qu’à ce stade, la compréhension du fonctionnement de ce nouveau quartier est difficile mais ces espaces existeront bien avec la Place Pierre de COUBERTIN au centre du quartier, et pour les espaces verts, le Parc de BLAINVILLE le long de la LEYSSE partiellement réalisé dont la végétation commence à se développer. Des espaces verts privés ou semi-privés sont prévus sur l’emprise de chaque lot. Ils ne seront plantés que lorsque les immeubles d’habitation seront terminés, pour ne pas être abimés par les engins de chantier.

Pour le futur, nous souhaitons aller plus loin et créer des règles durables (au-delà de notre mandat) qui permettront une renaturation automatique de la ville afin de créer un écosystème urbain fait d’ilôts de fraicheur, de sols perméables et des continuités de biodiversité. La modification n°4 du Plan Local d’Urbanisme, que nous aurons l’occasion de vous présenter prochainement, porte cette ambition et prévoit une OAP Nature En Ville objectivée par une étude des Ilôts de Chaleur Urbains menée en 2023. Cette OAP (Orientation d’Aménagement et de Programmation) donne des règles vertueuses pour tous les futurs projets. Nous comptons la renforcer par la remise en place d’un CES (Coefficient d'Emprise au Sol), que Chambéry était la seule commune de l’agglo de l’agglomération à avoir supprimé. Ce CES obligera, pour chaque projet, de conserver des espaces non bâtis et de pleine terre où pourront se développer de grands arbres bien enracinés.

La Ville va ainsi améliorer la qualité de vie des habitants. Les espaces verts, et notamment la surface de la canopée, se réfléchit et se travaille non seulement à l'échelle publique mais également à l'échelle des parcelles privées. Ces nouvelles dispositions permettront donc l’augmentation de ces surfaces sur l’ensemble de notre cité.

Par ailleurs, la Ville porte elle-même des projets de création de nouveaux espaces verts publics.

• Ainsi, dès le début de l’année 2024 débuteront, les travaux de réaménagement du boulevard du théâtre qui permettront de donner aux chambériens et chambériennes, en lieu et place du parking existant, la jouissance d’un nouvel espace vert qui viendra prolonger le square De Lannoy de Bissy réaménagé.
• La désimperméabilisation des cours d’école qui, comme vous l’indiquez se poursuit.
• Egalement d’autres espaces qui ont déjà été transformés, pour une surface totale supérieure à 10 000m2 sur l’ensemble de nos espaces publics.

Ce processus de renaturation est engagé par la Ville de Chambéry et d’autres projets seront dévoilés dans quelques semaines. Nous entendons bien poursuivre cette transformation territoriale vers un écosystème qui concerne l’ensemble de l’agglomération et en particulier les communes de la cluse urbaines